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Accueil>Alliés>Nouvelle-Zélande (maj. 26/12/2001)
 
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Le Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande, membre fondateur du pacte UKUSA, est la tête de pont d'Échelon en Asie.

Nicky Hager explique ainsi que les États-Unis voulaient surveiller la manière dont la seconde économie mondiale pouvait influencer les États du Pacifique Sud.

Selon lui, le GCSB néo-zélandais ("Government Communications Security Bureau") espionnait le Japon depuis sa base de Wellington jusqu'en 1989, en analysant les données lui venant des stations d'écoutes "SIGINT" américaines.

Après 1990, le bureau a créé une base à Waihopai, non loin de la ville de Blenheim, recourant à un réseau sophistiqué de recueil de données afin d'espionner les transmissions des ambassades et consulats japonais. Après traitement et traduction, des rapports parvenaient régulièrement à la NSA.

Dans les années 80, Echelon a notamment intercepté certaines communications concernant des négociations gouvernementales japonaises au sujet du prix du charbon. Une indiscrétion qui avait permis aux néo-zélandais de conclure un accord favorable à leurs exportations vers le Japon.

Le siège du GCSB à Wellington

Le personnel des renseignements de Nouvelle Zélande était en liaison avec la station Yakima de la NSA depuis 1981, quand la NSA demanda au GCSB de contribuer à un projet visant les communications de l'ambassade japonaise.

Jusqu'à l'ouverture de la station Waihopai en 1989, la Nouvelle-Zélande y recevait les communications japonaises interceptées à Yakima pour décryptage, traduction, et transcription dans le format des rapports de renseignements (la NSA fournissant le programme de décodage).

La station de Waihopai

Généralités

Elle existe depuis 1989. Elle fut mise en marche fin 1991, juste avant la chute du Mur de Berlin. Elle est désignée sous le nom "SIGAD NZC 333" et porte également le nom de code de "FLINTLOCK".

On y trouve une grande antenne d'un diamètre de 18 mètres, orientée sur des Intelsat 701 en orbite au-dessus du Pacifique, et une plus petite. Deux dômes contenant des antennes paraboliques sont dirigés vers les satellites Intelsat.

D'après les indications officielles du GCSB, la mission de la station consiste à intercepter les communications par satellite, à décrypter et à traiter les signaux. Etant donné que la station ne dispose que de deux antennes pour satellites, le service secret néozélandais ne peut intercepter qu'une petite partie des communications dans l'espace pacifique. La station n'est intéressante qu'en liaison avec une autre station dans la même zone. Hager cite généralement Geraldton en Australie comme station soeur de Waihopai.

Waihopai surveille la région Pacifique en interceptant les signaux au sol des satellites de communications commerciales Intelsat. Le Japon constitue sa cible principale. Le personnel de la base estime que 20% des informations recueillies vont directement aux États-Unis sans être examinées en Nouvelle-Zélande.

Précisions et anecdotes

À partir des années 1995-1996, la base de Waihopai a renforcé son dispositif et ses cibles. L'une d'entre elles concerne les intérêts français puisqu'il s'agit des essais nucléaires de Muruora dans le Pacifique Sud et le transport de matières nucléaires (dont du plutonium) entre le Japon et la France. Un transport à haut risque car le plutonium pouvait servir, en cas de détournement, à fabriquer un véritable arsenal nucléaire. Dans ce cas, il est d'ailleurs possible que ce soit l'association Greenpeace qui ait relayé l'information malgré elle. L'organisation écologiste avait en effet pris l'habitude de pister ce type de cargaison. Or elle a déjà été citée comme appartenant aux ONG qui, avec la Croix rouge, ont pu faire l'objet d'une surveillance de leurs communications.

En 1996, après la publication de Secret Power, Nicky Hager et le reporter John Campbell filmèrent, par de hautes fenêtres mal obstruées, l'extérieur et l'intérieur du centre des opérations. La station, complètement vide, fonctionnait de façon totalement automatique. Des lumières clignotaient sur de grands casiers de matériels informatiques pendant que des messages étaient analysés et envoyés. Une rangée d'ordinateurs disposés en fer à cheval avaient le code "envoi" par intermittence sur leurs écrans. Enfin, sur le bureau d'un superviseur, on voit que les manuels utilisés sont ceux pour le satellite Intelsat assurant les communications du Pacifique Sud.

D'autres stations

Lors d'une visite en Australie, en 1988, Bob Tizard, Ministre de la Défense de Nouvelle-Zélande, révéla que la construction de la base de Blenheim, dans l'Ile du Sud n'était pas destinée aux communications militaires mais à l'interception des satellites de communications civiles lancés par des pays du Tiers-Monde, tels que l'Inde et l'Indonésie.

Par la même occasion, il révéla la veritable destination de la station de Kojarena, Geraldton, près de Perth, dans l'Ouest de l'Australie.

Les autres équipements

Ils disposent également de P-3 Orion. En effet, Air & Cosmos révèle dans son n°1787 (16 mars 2001) que leur modernisation ne serait " plus prioritaire ".Le Premier ministre constate qu'en dix ans ils n'ont jamais détecté un sous-marin " pour la raison qu'il n'y en a pas dans le Pacifique Sud ! ".

En fait, le rôle principal des P-3 néo-zélandais n’est pas la chasse aux submersibles adverses, mais la veille électronique dans le cadre du dispositif Echelon, comme s’en sont rendus compte à leurs dépens les agents de la DGSE lors de l’affaire du Rainbow Warrior…

Un épisode peu connu

Pendant le coup d'état de 1999 dans l'îles Fidjii dirigé par l'homme d'affaire George Speight et un ancien militaire du Special Air Services (SAS) britannique, Ilisoni Ligairi, les gouvernements australiens et Néo-zélandais de Canberra et de Wellington ont pu suivre presqu'en direct les événements qui se déroulaient dans l'île.

Vodaphone, seul fournisseur de services de téléphonie sans fil de l'île a permis la confection de la liste complète de tous les participants, petits et grands, du putsch. Les autorités possédaient la liste de tous ceux et celles contactés par les putschistes et de ceux et celles ayant contactés les putschistes.

Les agences responsables de ces écoutes ont été surtout le Government Communications Security Bureau (GCSB) de Nouvelle-Zélande à Waihopai et le Defence Signals Directorates (DSD) à la base militaire de Geraldton.

Divers

Le 18 décembre 2000, la Nouvelle-Zélande a de décidé, comme l'Angleterre, de surveiller toutes les communications électroniques. Cette future loi s'inspire du "Regulation of Investigatory Powers Act" anglais.

Cela se traduit par la mise en place de mouchards chez les FAI pour permettre de suivre ce qui se passe sur leurs serveurs. De plus, un internaute suspecté sera obligé de délivrer ses mots de passe et clés de cryptage.

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