L' Australie est un des pays fondateurs du
Pacte UKUSA de 1947. L' agence SIGINT nationale qui gère
les interceptions est le DSD, "Defense Signals Directorate".
A
l'issue de la réunion des chefs occidentaux de SIGINT
du pacte UKUSA, en 1984 à Wellington, fut décidé
l'expansion d'Echelon. Ainsi, en 1987, l'Australie, comme
la Nouvelle-Zélande, annonça la construction
de nouvelles bases de "communications de Défense".
En fait, il s'agissait de bases d'interceptions.
La
station de Geraldton
La
station existe depuis le début des années 1990.Elle
est dirigée par les services secrets australiens (le
DSD). Des Britanniques, anciennement stationnés à
Hong Kong font également partie du personnel.
Le
site australien de Geraldton comprend quatre antennes satellitaires
paraboliques d'interception d'un même diamètre
(environ 20 m). Elles sont orientées vers des satellites
en orbite au-dessus de l'Océan Indien et vers les satellites
en orbite au-dessus du Pacifique. Un ordinateur "Dictionnaire"
serait également présent à Kojarena,
dans l'ancienne base d'interception de Stanley Fort.
Les
cibles les plus importantes de cette station sont les messages
diplomatiques et commerciaux du Japon, les communications
entrant et sortant de la Corée du Nord, ainsi que les
informations en matière d'armement nucléaire
de l'Inde et du Pakistan.
Plus
des trois quarts des messages interceptés sont envoyés
automatiquement à des stations éloignées,
sans être examinés par le site ou l'Australie.
La
station de Shoal Bay
Située
dans les Territoires du Nord, cette station a pour cible principale
l'Indonésie et ses satellites PALAPA.
Des
sources australiennes affirment que ce site ne fait pas partie
du Réseau Echelon dans la mesure où l'Australie
refuse de fournir les fruits bruts de ses interceptions aux
Etats-Unis. De plus, la station n'est desservie que par le
service australien de renseignement.
La
station compterait dix antennes satellitaires dont les dimensions
ne sont pas connues. Les cinq plus grandes ont un diamètre
de 8 mètres maximum; la sixième est plus petite.
La
station de Pine Gap
En
1968, la CIA établit une station de reception à
Pine Gaps, près d'Alice Springs, pour recevoir des
données des satellites "RHYOLITE", mis en
orbite géostationnaire élevée. Ce
satellite fut développé entre 1965 et 1985;
il représente la seconde génération de
satellites SIGINT. Par la suite, ils furent rebaptisés
AQUACADE.
Elle
est dirigée par les services secrets australiens; à
peu près la moitié des quelques 900 personnes
qui y sont stationnées sont des Américains de
la CIA et du NAVSECGRU.
La
station compte 18 antennes satellitaires, dont une d'un diamètre
d'environ 30 mètres et une autre de 20 mètres.
Depuis ses origines, elle est destinée aux satellites
SIGINT: elle commande plusieurs satellites d'espionnage, dont
elle capte, traite et analyse les signaux. toutefois, la présence
des grandes antennes satellitaires laisse à penser
que la station écoute aussi des satellites de communication,
car les satellites SIGINT ne nécessitent pas des antennes
satellitaires d'une si grande taille.
Jusqu'en
1980, les Australiens étaients exclus du département
d'analyse des signaux. Depuis, ils ont libre accès
à toutes les parties de la station, à l'exception
de la salle de cryptographie des américains.
Pour
l'anecdote, la salle des ordinateurs y est si vaste que les
opérateurs communiquent entre eux par radio.
Révélations
Le
11 mars 1999, Martin Brandy, Directeur du DSD, brise le silence
et révèle que son service "coopère
effectivement avec des organisations équivalentes d'espionnage
des signaux outre-mer sous l'égide de l'alliance UKUSA".
Cette déclaration
fut diffusée le 11 avril 1999 dans le "Programme
du Dimanche" sur Channel 9 TV.
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