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Accueil>Alliés>Le Canada (maj. 15/11/2004)
 
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Le Canada

Le Canada est un des pays fondateurs du Pacte UKUSA de 1947. L' agence SIGINT nationale qui gère les interceptions est le "Communication Security Establishment" (CSE), basé à Ottawa.

A l'issue de la réunion des chefs occidentaux de SIGINT du pacte UKUSA, en 1984 à Wellington, fut décidé l'expansion d'Echelon. C'est à partir de cette date que le Canada commença ses opérations d'interception dans l'espace, quand le premier des quatre radomes fut érigé dans sa principale station d'écoute de Leitrim.

La station de Leitrim, Ontario

Située au Sud d'Ottawa, dans l'Ontario, Leitrim possède quatre terminaux satellites, érigés depuis 1984. Son nom de code est CAF 97. Elle fait par ailleurs partie d'un programme d'échanges entre unités militaires canadiennes et américaines. Selon la Navy, quelque trente personnes y sont stationnées.

En 1985, on y installa la première de quatre antennes satellitaires, dont les deux plus grandes ont un diamètre d'environ 12 mètres seulement. Officiellement, la mission de la station est le "cryptologic rating" et l'écoute de communications diplomatiques.

Les Forces armées canadiennes ont publié des informations à propos du rôle du personnel de la base de Leitrim, station appartenant à l'agence SIGINT du Canada, le CSE. Aussi sait-on que l'organigramme de l'équipe comprend sept analystes de satellites de communications, des superviseurs et des instructeurs.

Dans un résumé destiné au public, un analyste des satellites de communictions anciennement basé à Leitrim raconte que son travail nécessitait des compétences dans:

"le fonctionnement de nombreux systèmes informatiques COMSAT et les sous-systèmes correspondants... l'utilisation de systèmes d'analyse assistés par ordinateur... et tout une gamme d'équipements électronniques sophistiqués pour intercepter et étudier les communications étrangères et les transmissions électronniques."

La base Alerte, à 817 km du Pôle Nord géographique

Perché sur le sommet de l'hémisphère nord, dans le silence du désert arctique, un petit poste militaire canadien espionne en secret les communications d'une bonne moitié du globe, avec pour mission de traquer les terroristes. Avec les antennes, dont est truffée la petite base, on peut couvrir tout le spectre de fréquences.

Les sept techniciens qui travaillent aux «opérations» ont pour tâche d'entretrenir les machines. Les informations sont transmises et analysées directement au Leitrim, principale base d'écoute au Canada, située en banlieue d'Ottawa, plus de 4.000 km au sud.

Les activités d'écoute dans l'Arctique ont commencé dans les années 1950, quand les militaires canadiens et américains se sont intéressés à ce qui n'était qu'un laboratoire scientifique. Pendant la guerre froide, Alert était l'un des postes aux premières lignes de la défense de l'Amérique du Nord : la station était munie de radars pour détecter rapidement toute attaque potentielle de l'Union soviétique.

Si le Canada décide de participer au projet de bouclier antimissile cher au président américain George W. Bush, Alert pourrait reprendre du galon.

Les liens entre le CSE et Echelon

Les rapports des comptes du CSE indiquent qu'en 1995-96, l'agence prévoyait des paiements de sept millions de dollars à Echelon et six millions de dollars à Cray (fabricant quasi-exclusif des ordinateurs de décryptage superpuissants de la NSA).

De même, dans son rapport de 1997-98, le Commissaire du CSE dévoile l'interdiction de collecte et de conservation ou de dispersion d'informations relatives à des personnes physiques ou morales d'un autre pays de l'UKUSA:

"Le CSE s'engage explicitement à traiter les communications des ressortissants des pays de la partie seconde de l'UKUSA d'une manière conforme aux dispositions prises par l'agence de leur pays, dans la mesure où ces dispositions ne contrviennent pas aux lois du Canada. Il s'agit d'un engagement réciproque qui vise à assurer que les Etats ne prennent pas pour cible les communications des uns et des autres ou ne circonviennent pas à leur propre législation en prenant pour cible des communications sur l'ordre des uns et des autres. En d'autres termes, qu'ils ne fassent pas indirectement ce qu'il serait illégal pour eux de faire directement".

La première indiscretion

Jusqu'en 1995, aucun des gouvernements signataires du Pacte UKUSA ne reconnut publiquement sa collaboration SIGINT.

Cette année là, poutant, le gouvernement canadien déclara:

" Le Canada collabore avec certains de ses plus proches et plus anciens alliés pour l'échange de renseignements extérieurs (...). Ces pays et les agences responsables dans chacun d'entre eux sont les Etats-Unis (National Security Agency), le Royaume Uni (Government Communication Headquarters), l'Australie (Defence Signals Directorate) et la Nouvelle-Zélande (Government Communications Security Branch)".

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